Buddy Guy

George Buddy Guy est né le 30 juillet 1936 à Lettsworth en Louisiane. Assez rapidement il donne des concerts à Baton rouge avec notamment Slim Harpo puis part pour Chicago qui abrite déjà ses influences, John Lee Hooker ou Muddy Waters. Il est engagé par Otis Rush pour jouer dans une boite de nuit où il travaille et il s'y fait remarquer très vite par BB King et Muddy Waters. En 1958 il rencontre Willie Dixon qui compose pour le label Chess; celui-ci lui permet d'enregistrer son premier titre puis lui donne un emploi de session-man chez Chess où il travaillera notamment pour Muddy Waters et Sonny Boy Williamson. Le début des années soixante marque le gravage de ses premiers albums puis sa rencontre avec Eric Clapton lui apportera la notoriété : en 1965 il participe à l'American Folk Blues Festival et en 1970 il fait la première partie des Rolling Stones lors de leur tournée française. Après une traversée du désert, il profite du renouveau du blues au cours des années quatre-vingt dix en sortant de nouveaux albums qui auront du succès. C'est aujourd'hui l'un des incontournables du blues qui sert de modèle à de nombreux jeunes bluesmen.



A Man And The Blues (1968)

A man and the blues
I can’t quit the blues
Money
One room country shack
Mary had a little lamb
Just playin’ my axe
Sweet little angel
Worry worry
Jam on a Monday morning
A 32 ans, Buddy Guy signe son premier ambum chez Vanguard records, et quel album ! Ciselé par sa guitare et excellement soutenu au piano d’Otis Spann, il livre certains de ses joyaux (Mary had a little lamb repris plus tard par Stevie Ray Vaughan ou bien A man and the blues) ainsi que quelques reprises fort réjouissantes (One room country shack de Mercy Dee’s) La présence de pas moins de trois saxos contribue à rendre à l’ensemble une chaleur très soul.



Damn Right, I've Got the Blues (1991)

Damn right I’ve got the blues
Where is the next one coming from
Five long years
Mustang Sally
There is something on your mind
Early in the morning
Too broke to spend the night
Black night
Let me love you baby
Rememberin’ Stevie
Entourés de stars, Buddy Guy revient après une longue absence loin des studios. L’homme n’a rien perdu de son jeu magique et se rappelle au bon souvenir des fans de blues avec un album solide fait principalement de reprises.



Sweet Tea (2001)

Done got old
Baby please don’t leave me
Look what all you got
Stay all night
Tramp
She got the devil in here
I gotta try you girl
Who’s been foolin’ you
It’s a jungle out there
Le temps n’a pas d’influence sur Buddy Guy comme sur tous les bluesmen. Et c’est un album rageur, au titre trompeur, que nous livre le guitariste après un premier morceau accoustique. D’une voix hargneuse et d’une guitare flamboyante, il conquiert définitivement son auditoire (Baby please don’t leave me) C’est un son brut peu comparable aux productions actuelles qu’a trouvé Buddy et on ressort de l’écoute subjugué et conscient que l’homme mérite de figurer parmi les plus grands. Même les années 2000 peuvent encore offrir des perles blues comme ce superbe disque.