Bruce Springsteen

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Born To Run (1975)

Thunder road
Tenth avenue freeze out
Night
Backstreets
Born to run
She's the one
Meeting across the river
Jungleland
Si un mauvais génie me condamnait à ne conserver qu'un album de ma discothèque ce serait sans nul doute celui-ci (quoique j'essaierais de tromper le génie en cachant "Darkness on the edge of town" sous ma chemise) On a tout dit sur cet album : l'expression ultime du romantisme urbain, l'éclat de la frustration devant ses désirs inassouvis, la rage qui s'exprime à chaque instant. Le mieux est de l'écouter tout simplement et de ne pas oublier de goûter les petites merveilles qui se dissimulent entre les monuments que sont Thunder road, Backstreets, Born to run et Jungleland. Après le lyrisme échevelé des premiers albums, "Born to run" marque une première évolution dans la carrière de Springsteen avec cette expression brute de ses interrogations et de ses doutes mais aussi son affirmation volontaire de ses espoirs. C'est la fin du temps de l'enfance et ce passage à l'âge adulte que symbolisera "Darkness on the edge of town" se profile déjà à l'horizon.



Darkness On The Edge Of Town (1978)

Badlands
Adam raised a Cain
Something in the night
Candy's room
Racing in the street
The promised land
Factory
Streets of fire
Prove it all night
Darkness on the edge of town
Cet album marque l'ouverture vers un monde dans lequel on doit composer sans cesse; la rage couve toujours mais elle est beaucoup plus sourde que précédemment et la musique s'est mise au diapason des sentiments. Les doutes et les désirs sont toujours présents mais un certain désenchantement apparaît, parfois même une désillusion face à la vie que laisse poindre la douceur de quelques unes des chansons. Aux filles et aux ballades en voiture il faudra désormais ajouter le travail et la difficulté à se tenir droit dans sa vie d'homme. La construction de l'album est symbolique de cette évolution : Springsteen débute en nous crachant littéralement à la figure sa rébellion avec Badlands. La violence des sentiments s'exacerbe encore dans son approche de la dualité péché/rédemption (Adam raised a Cain) et dans son refuge trouvé chez Candy. Ensuite se dévoile un certain apaisement ponctué de coups de sang tout au long de l'album jusqu'au magnifique Darkness on the edge of town, allégorie de l'acceptation de son être face à son destin.