Neil Young

Qui a le mieux suivi la musique depuis les années 70 jusqu'à maintenant si ce n'est Neil Young ? Figure emblématique de la "Woodstock génération" (avec le CSNY), il a su continuer à exploiter son talent jusqu'à maintenant. Né à Toronto le 12 novembre 1945, Neil Young, malgré des problèmes de santé, se donne dès sa jeunesse entièrement à la musique (et à la guitare), et commencera véritablement sa carrière avec les Squires avec lesquels il ne sortira qu'un seul album. Vers 1965, séduit par l'essor Folk (avec entre autre Bob Dylan), il rangera sa guitare électrique pour une acoustique. Après plusieurs petit concerts et divers déboires, Neil Young s'exilera (illégalement) en Californie. Il y rencontrera Stephen Stills et Richie Furray et ils formeront avec le batteur Dewey Martin le groupe the held qui se renommera par la suite...le Buffalo Springfield. Ce groupe là sera considéré malgré une courte existence comme groupe mythique du folk américain. Seulement, après quelques années d'existence, les membres désertent les uns après les autres, comme Stills qui est parti rejoindre un certain Crosby, et Neil Young avec le Crazy Horse (anciennement les Rockets). C'est à partir de ce moment la que la carrière de Neil Young plus ou moins en solo va se préciser en sortant des albums sublimes tels que Everybody knows this is nowhere avec des morceaux d'anthologie : down by the river, cinnamon girl (l'album éponyme Neil Young sera sorti avant sa rencontre avec le Crazy Horse). Mais entre temps, Neil a rejoint son ami Stills pour enregistrer quelques albums avec le CSNY (alors très populaire) et faire quelques concerts dont le formidable Woodstock. Ce passage avec le CSNY lui aura assuré une certaine renommé non négligeable pour la suite de sa carrière solo. Il entrera même un morceau dans les charts ("When you dance") tiré de After the Gold Rush (1970) et sortira un album d'anthologie en 72 : Harvest. La carrière de Neil Young fut accompagnée d'une série de décès, souvent par overdose, et d'embrouille avec les maisons de disques (il refusa d'être filmé pour Woodstock par la Warner, pour Comes a Time, insatisfait de l'enregistrement, il décida de racheter tous les albums en vente), peut-être est-ce cela qui a contribué à son extraordinaire longévité dans son milieu ? Quoiqu'il en soit, une chose est sûre, c'est que sa longévité s'explique aussi par sa diversité et son adaptation musicale. Neil Young a touché à pratiquement tous les styles de musique : Folk, Rock, et Grunge bien sur, mais aussi Country, New Wave (avec le controverse Re-ac-tor), blues, musique "expérimentale" (deadman), punk... Même si la carrière de Neil Young a connu quelque baisses de régime au niveau musical (années 80), rares sont les carrières aussi homogènes (en tous cas pour la qualité) pendant plus de 30 ans, et plus de 40 albums !! Dur dur dans ce cas de sortir un Best Of, ça doit être pour ça que la Warner a sorti un coffret de tous les albums solos de Neil Young (32 !). Mais ce qui est sur, c'est que Neil Young a eut une influence considérable sur le paysage musical d'aujourd'hui, même si elle n'est pas vraiment reconnue(Ca n'est pas pour rien qu'on l'appelle the Godfather of grunge). Cette courte biographie est tirée du remarquable site français sur Neil Young : http://intotheblack.ploer.net/
Site officiel : http://www.neilyoung.com/
Site en Français : http://intotheblack.ploer.net/



After The Gold Rush (1970)

Tell me why
After the gold rush
Only love can break your heart
Southern man
Till the morning comes
Oh lonesome me
Don’t let it bring you down
Birds
When you dance you can really love
I believe in you
Cripple creek ferry
Ce troisème album solo a été enregistré avec les Crazy Hors plus quelques musiciens dont Jack Nitzsche, Nils Lofgren et Steve Stills. Sans cesse oscillant entre la country et le rock, il se remarque par ses superbes arrangements. Sur des mélodies envoutantes la qualité de l’écriture de Neil Young transparait . On retiendra en premier After the gold rush et Southern man bien entendu mais aussi la poignante Oh lonesome me.



Harvest (1972)

Out on the weekend
Harvest
A man needs a maid
Heart of gold
Are you ready for the country
Old man
There’s a world
Alabama
The needle and the damage done
Words
Pour le béotien qui désirerait débuter dans son approche de l’œuvre de Neil Young je conseillerais sans hésiter Harvest tant sa qualité d’ensemble et principalement mélodique en fait un must très abordable. Neil Young revisite ses styles classiques avec maestria tout au long de succès tels A man needs a maid, Heart of gold ou bien The needle and the damage done, avec en prime un très joli Alabama .



On The Beach (1974)

Walk on
About to rain
Revolution blues
For the turnstiles
Vampire blues
On the beach
Motion pictures
Ambulance blues
Album très sombre et nostalgique de Neil Young qui a du mal à affronter son nouveau statut de star, on pourrait presque le qualifier d’album blues tant les arrangements sont minimalistes et les paroles désabusées. C’est une œuvre intime et donc pas forcément facile à appréhender à la première écoute.



America Star's'n'Bars (1977)

The old country waltz
Saddle up the Palomino
Hey babe
Hold back the tears
Bite the bullet
Homegrown
Star of Bethlehem
Will to love
Like a hurricane
Homegrown
Loin d’être le meilleur disque du loner je vous le propose néanmoins parce qu’il contient la plus belle chanson de celui-ci : Like a hurricane, ode dédiée à la beauté de Linda Rondstadt.



Rust Never Sleeps (1979)

My my hey hey
Thrasher
Ride my Ilama
Pocahontas
Sail away
Powderfinger
Welfare mothers
Sedan delivery
Hey hey my my
Deux faces : une acoustique et une électrique et survitaminée accompagné du Crazy Horse ; une chanson, Hey hey my my, hymne au chanteur punk Johnny Rotten et interprété de deux façons radicalement différentes ; voici résumé en deux phrases l’éclectisme de Neil Young. La douceur folk suivie de la violence électrique, c’est ainsi qu’il restera définitivement sur ce disque clôture de sa période la plus faste.



This Note's For You (1988)

Ten men workin’
This note’s for you
Coupe de ville
Life in the city
Twilight
Married man
Sunny inside
Can’t believe your lyin’
Hey hey
One thing
Ici encore le loner va nous surprendre avec un album où les cuivres sont très présents jusqu’à servir de rythmique parfois. Belle performance une nouvelle fois et encore un nouveau terrain sur lequel Neil Young s’aventure avec bonheur.



Mirror Ball (1995)

Song X
Act of love
I’m the ocean
Big green country
Truth be known
Downtown
What happened yesterday
Peace and love
Trow your hatred down
Scenery
Fallen angel
Un album coup de Coeur : Enregistré en quelques heures avec le groupe Pearl Jam, il revisite le grunge avec une énergie époustouflante allumée par une rythmique de feu et un son typiquement garage. De I’m the ocean à Downtown en passant par Peace and love ou Scenery, Neil Young m’a encore bluffé sur ce coup là.