Robben Ford

Robben Ford est né le 16 décembre 1951 en Californie. Fortement influencé par Michael Bloomfield il rejoint San Francisco à 18 ans et forme le Charles Ford Band tout en jouant régulièrement pour Charles Musselwhite. De 1972 à 1974 il joue avec des gens comme Jimmy Witherspoon, George Harrison ou Joni Mitchell. En 1977 il crée les Yellowjackets et débute simultanément une carrière solo puis tourne avec Miles Davis en 1986. En 1992 il retourne à ses racines blues et fonde le Blue Line.
Site officiel : http://www.robbenford.com/



Talk To Your Daughter (1988)

Talk to your daughter
Wild about you
Help the poor
Ain't got nothin' but the blues
Born under a bad sign
I got over it
Revelation
Getaway
Can't let her go
Album solo de Robben Ford où il étale tout son talent, Talk To Your Daughter est d'abord une démonstration de virtuosité comme les aimaient les guitaristes dans les eighties. Mais, à la différence de bon nombre de ses collègues, il ajoute un supplément d'âme qui le place un cran au dessus. Son blues rock typique, parfaitement mis en valeur par une production impeccable, prend ici toute sa valeur.



Handful Of Blues (1995)

Rugged road
Chevrolet
When I leave here
The Miller's son
Don't let me be misunderstood
Top of the hill
Running out on me
Tired of talking
Good thing
Think twice
I just want to make love to you
Strong will to live
Handful Of Blues est beaucoup plus classique que Talk To Your Daughter et moins démonstratif. Enregistré en trio avec un bassiste et un batteur, il revisite certains classiques comme don't let me be misunderstood avec bonheur en ayant épuré son jeu de guitare. On peut juste regretter que sa voix soit un peu limité mais ce n'est pas l'instrument primordial chez Robben Ford.



Tiger Walk (1997)

In the beginning
Ghosts
Freedom
Red lady with cello
Oasis
Just like it is
I can't stand the rain
Champ
Tiger walk
Comin' up
Tiger Walk est un album expérimental qui permet de se souvenir que Robben Ford excelle, en dehors du blues rock, dans un style proche du jazz fusion qui n'est pas sans rappeller Zappa ou certaines périodes de Jeff Beck. Entouré du clavier Bernie Worrell et du saxophoniste Bob Malach, Robben Ford évolue avec une aisance stupéfiante dans cet exercice où il mêle jazz, rock et même funk.



Discovering The Blues (1997)

Sweet sixteen
You drive a hard bargain
It's my own fault
You don't know what love is
My time after awhile
Raining in my heart
Blue and lonesome
Ce sont des enregistrements live de 1972 (dans deux clubs : le Ash Grove d'Hollywood et le Golden Bear d'Hutington Beach), alors que Robben Ford a 21 ans, qui ont été compilés en 1997 par le label Jazz Avenue. Le son est très correct pour des enregistrements de cette époque. Les morceaux sont assez longs car joués en public et parsemés d'improvisations de guitare, de saxophone et d'orgue. C'est le disque d'un amoureux du blues qui met toute son âme dans l'interprétation des titres des glorieux anciens mais c'est aussi le disque d'un artiste attiré par le jazz et ses sonorités. A l'arrivée cela donne un mélange très attachant et fort bien réalisé où le jeune virtuose ne met jamais en avant sa technique mais plutôt son respect pour le blues. Je dirais que Robben Ford a alors les défauts de sa jeunesse mais aussi une telle spontanéité qu'on les lui pardonne volontiers. On débute par le classique Sweet Sixteen de BB King qui est suivi par You Drive A Hard Bargain. C'est une composition de Robben Ford, un blues classique mais souligné par un délicat nappage d'orgue qui lui confère une sonorité langoureuse s'approchant du cool jazz. Ensuite Robben Ford exécute une interprétation tellement fidèle du It's My Own Fault de John Lee Hooker qu'on pourrait presque croire que c'est le maitre qui joue. Le quatrième morceau est la surprise du chef avec un Robben Ford qui délaisse sa guitare pour endosser le saxophone et proposer un petit bijou de jazz cool. Il termine ensuite par trois blues classiques prétextes à quelques solis de grande envergure.



Blue Moon (2002)

Up the line
Hard to please
Don't deny your love
Make me your only one
Indianola
My everything
Way you treated me
Sometime love
Good to love
Something for the pain
It don't make sense
Continuant de dérouter ses fans d'un album à l'autre en variant les styles, Robben Ford en fait de même avec Blue Moon où il met en arrière plan la guitare (un seul instrumental) pour mettre en valeur le chant. Et cette fois c'est avec plus de conviction que précédemment qu'il s'y attaque en mettant une certaine soul dans des titres tels que Something for the pain, The way you treated me ou bien encore Make me your only one. Ses compositions gardent l'eclectisme qui le caractérise et duquel il ne veut se départir.



Keep On Running (2003)

Keep on running
Over my head
Homework
Badge
Peace love and understanding
Cannonball shuffle
Lifetime thing
Bonnie
Me and my woman
For the love of money
Hand in hand with the blues
Assez proche musicalement de Blue Moon, Keep On Running fait la part belle aux reprises et aux arrangements soignés. Délaissant quelque peu la composition pour se concentrer sur l'interprétation, Robben Ford s'entoure de pointures comme Edgar Winter ou John Mayall et s'en donne à coeur joie dans les solis chirurgicaux. La reprise de Badge de Eric Clapton est magnifique et le Cannonball Shuffle de Freddie King non moins réjouissant. Sans conteste un des albums de Robben Ford à recommander pour qui veut le découvrir.